OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 La chute de La Chute [en/3'] http://owni.fr/2010/05/01/la-chute-de-la-chute-en3/ http://owni.fr/2010/05/01/la-chute-de-la-chute-en3/#comments Sat, 01 May 2010 11:33:27 +0000 Guillaume Ledit http://owni.fr/?p=14182 Cliquer ici pour voir la vidéo.

On vous en avait déjà parlé, mais il semble utile, en ce jour du muguet (sur terre) et du lol (sur Owni), de partager cette vidéo qui décrypte une nouvelle fois cette sombre histoire de retrait des vidéos parodiques de la scène du film “La Chute”.

Vidéos parodiques, c’est là que se situe le noeud du problème. En effet, le “faire use” , qui créé des exceptions au régime des droits d’auteur, peut s’appliquer lorsqu’on est en présence d’une parodie.

C’est ce que l’excellente équipe de Know Your Meme s’applique à nous expliquer ici, par l’entremise d’une charmante geekette en blouse blanche.

On apprend notamment que le réalisateur de la Chute, Oliver Hirschbiegel, est un grand fan des parodies de la fameuse scène du bunker, précisant que “c’est le meilleur compliment qu’on puisse faire à un réalisateur”.

La question est clairement posée: une fois qu’un mème est lancé, peut-on le stopper? YouTube semble vouloir répondre favorablement. Ce n’est pas le cas d’autres plateformes de vidéos en ligne, que l’équipe appelle à utiliser en se prévalant de son droit au “fair-use”.

Nous ne pouvons que relayer cet appel…

Et puisque c’est aujourd’hui jour de lol sur la soucoupe, voici d’autres vidéos explicatives de mèmes :

Keyboard Cat

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Fail

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Youtube, la chute du “broadcast yourself” http://owni.fr/2010/04/21/youtube-la-chute-du-%e2%80%9cbroadcast-yourself%e2%80%9d/ http://owni.fr/2010/04/21/youtube-la-chute-du-%e2%80%9cbroadcast-yourself%e2%80%9d/#comments Wed, 21 Apr 2010 10:57:05 +0000 André Gunthert http://owni.fr/?p=12752

Lundi 19 avril, le site TechCrunch révélait que la plus célèbre des sources de parodies en ligne, l’accès de rage d’Adolf Hitler dans La Chute d’Oliver Hirschbiegel, faisait l’objet d’une demande de retrait systématique de la part du distributeur Constantin Film. Dès le lendemain, cette information se voyait à son tour détournée et moquée sur la partition de l’offensive Steiner. On aurait pu apprécier la réactivité du web et sa réjouissante capacité à transformer l’arroseur en arrosé. Mais il n’a fallu que quelques heures aux robots de YouTube pour bloquer l’accès à ces pastiches.

Mise en parallèle avec d’autres symptômes, comme l’effacement des bandes-son des vidéos exigé par Warner Music Group dès qu’un extrait copyrighté y est détecté, la disparition programmée des parodies de La Chute constitue un signal inquiétant, symbole d’une inéluctable inversion de tendance.

Créée en 2005 avec le slogan “Broadcast yourself“, YouTube devait devenir le paradis des vidéos amateurs – oeuvrettes familiales, productions avant-gardistes bricolées avec les moyens du bord, performances musicales et remixes en tous genres, auxquelles le film de Michel Gondry Soyez sympas, rembobinez (Be Kind, Rewind) offrait en 2008 la plus belle incarnation. Une alternative aux productions stéréotypées des industries culturelles qui paraissait si alléchante qu’elle était rachetée par Google pour 1,6 milliards de dollars.

Mais le rêve d’un cinéma réalisé par des vidéastes de quartier a fait long feu. Aujourd’hui, sur YouTube, on trouve surtout les copies numériques d’archives et de programmes réédités en DVD, les dernières productions Universal et les clips de Lady Gaga. Les remixes et les vidéos amateurs émigrent sur d’autres plates-formes, où ils seront moins exposés aux robots fouineurs, à la pression des ayants-droits et aux messages automatiques de retrait des contenus.

Ce qui fut un temps la force de YouTube – être le premier carrefour d’audience de la vidéo en ligne – est désormais sa principale faiblesse. C’est parce que la plate-forme est le navire amiral du web qu’elle est devenue la cible de tous les distributeurs de culture au kilo. En 2005, on pouvait encore espérer que les législateurs emboîtent le pas des nouvelles formes de partage et adaptent les règles de la propriété intellectuelle à la “free culture” naissante. Il n’en a rien été. Loi après loi, accord après accord, les lobbies industriels ont patiemment rebouché les trous de la toile. Aux prises avec un “droit d’auteur” (qu’il serait plus juste d’appeler: “droit du distributeur”) plus puissant que jamais, YouTube n’a pas d’autre choix que se plier à la tyrannie du copyright.

Entretemps, un concurrent nouveau est apparu, appuyé sur la dynamique du groupe d’amis. En proposant une adaptation en ligne de la copie privée, Facebook a réalisé le seul espace web compatible avec l’avidité industrielle. Dont les conditions sévères sont la fermeture et l’inexportabilité des contenus.

Fin du rêve de la télé par tous. Il n’y aura pas d’espace de diffusion alternatif, puisque sa seule existence est déjà une menace. Depuis Susan Boyle, nous savons que YouTube a réintegré l’ample giron des mass médias. Sa normalisation se poursuit.

Après une brève période de concentration et de visibilité, la vidéo amateur va à nouveau s’éparpiller et se dissimuler. Revenir à la discrétion qui est la condition de son acceptabilité par le marché. C’est alors qu’on regrettera l’ère du “broadcast yourself“, cette parenthèse utopique qui faisait de chacun de nous le rival potentiel de la Metro Goldwin Mayer. Avec la complicité d’un pouvoir politique sourd et aveugle, les distributeurs ont gagné.

On ne rigole pas avec Hitler.

> Article initialement publié sur Culture Visuelle

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La chute du mème http://owni.fr/2010/04/20/la-chute-du-meme/ http://owni.fr/2010/04/20/la-chute-du-meme/#comments Tue, 20 Apr 2010 15:47:06 +0000 Guillaume Ledit http://owni.fr/?p=12719 Depuis quelque temps, un mème fait le bonheur des petits et des grands: ajouter des sous-titres délirants à l’une des scènes cultes du film La Chute, dans laquelle Hitler et ses généraux devisent en teuton de la suite à donner à la guerre, dans un bunker. Nous avons déjà évoqué certains de ses détournements effectués pour célébrer Désirs d’Avenir ou les sympathiques lapsus de Brice Hortefeux.

Mais il semblerait que YouTube siffle la fin de la récré. TechCrunch a en effet remarqué que plusieurs de ces parodies étaient à présent indisponibles, remplacées par le liminaire message : “This video contains content from Constantin Film, who has blocked it on copyright grounds.

Au-delà de l’anecdote, il semblerait que les ayant droits comme la société de production Constantin Film s’autorisent de plus en plus à s’adresser directement à YouTube pour faire retirer les vidéos utilisant du contenu protégé par les droits de propriété intellectuelle. Tout le monde semble aujourd’hui en pâtir, même un gamin créatif. Et tant pis s’ils se trompent parfois, comme en témoignent les mésaventures de ce guitariste belge.

Bienvenue dans un monde pré-Acta ?

En attendant, autant profiter de cette mise en abîme de l’interdiction de se marrer, tant qu’il est encore temps:

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Le titre auquel vous avez échappé: Le Fürher de vivre.

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