Dette de l’État : la démagogie ne fait plus recette

Le 31 janvier 2010

Selon un sondage Ifop publié par le Figaro, 72% des Français pensent que la crise ne justifie pas de reporter l'effort de réduction de la dette.

Infographie via http://lefigaro.fr

Selon un sondage Ifop publié  par le Figaro, 72% des Français pensent que la crise ne justifie pas de reporter l’effort de réduction de la dette.

Mieux : 75% des sondés se disent “inquiets” en pensant au déficit public et à la dette de l’État, quand 92% s’accordent à reconnaître la nécessité de “réduire les dépenses”.

Il ne faut jamais désespérer. Voilà qui coupe l’herbe sous le pied d’une classe politique dont la plupart des membres misaient sur le peu d’intérêt des Français pour de si basses questions d’intendance. Et qui achève de démontrer le caractère factice de l’émission de télé-réalité présidentielle sur TF1, au cours de laquelle le mot “dette” n’a pas été prononcé une seule fois. Le président s’y est tour à tour présenté comme un capitaine d’industrie, un spécialiste en agronomie, une assistante sociale… mais en éludant la gestion des finances publiques, il a oublié de jouer son rôle le plus important : celui d’homme d’État.

Les états-majors vont-ils pour autant ajouter la réduction des déficits et la maîtrise des finances publiques à leurs thèmes de campagne pour les élections régionales ?

Wait and see. Quoi qu’il en soit, cette nouvelle donnée démontre qu’il existe en France un espace politique pour un discours mesuré et responsable en matière de politiques publiques. David Brooks avait décidément raison : les populistes perdent toujours à la fin.

»Article initialement publié sur http://sfadj.com

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